Le chat de Louis XV
Le chat de Louis XV et autres animaux choyés de l’Histoire de Renée Grimaud. Une belle découverte qui devrait plaire aux amoureux des animaux qui s’intéressent à l’histoire.
Charlemagne était si fier de son éléphant qu’il le montrait à tous ses hôtes de marque. Louis XV laissait volontiers son chat angora monter sur la table du Conseil, même pendant les réunions avec ses ministres. Quant à l’impératrice Joséphine, elle trompait l’ennui en collectionnant avec passion cygnes et perroquets, au château de La Malmaison…
En 15 chapitres riches en anecdotes, cet ouvrage dépeint les liens insolites noués par les grandes figures de l’Histoire avec les animaux. En mettant en lumière l’attachement et l’affection des souverains pour les bêtes à poils ou à plumes, Renée Grimaud s’écarte des descriptions officielles et dresse une galerie de portraits intimistes et inattendus.
Du corbeau d’Auguste aux épagneuls de la reine Victoria, chaque animal permet de découvrir son maître sous un nouveau jour.
Le style, les chapitres se succèdent dans un ordre chronologique, chacun s’organisant autour d’un personnage et d’un animal. Grâce à une écriture simple et parfaitement rythmée, qui multiplie les anecdotes tout en respectant la vérité historique, l’auteur offre une promenade surprenante et captivante au fil des siècles. Une lecture à la fois distrayante et instructive. L’auteure Renée Grimaud est historienne. Elle est notamment l’auteur de Nos ancêtres les Gaulois (éditions Ouest France, 6100 ventes GfK) et 1001 secrets d’Histoire de France (éditions Prat, 5500 ventes GfK). Elle a contribué à de nombreux ouvrages sur les rois et reines de France et écrit régulièrement des guides de voyage (Hachette Tourisme).
Extraits :
Durant des siècles, les chats ont été des animaux sacrés et respectés, particulièrement par les Celtes et les Germains. Considérés comme les rois des animaux, ils ont même été longtemps célébrés dans les cultes païens. Dans certaines forêts d’Europe du Nord, les ours vénérés à l’égal des dieux ont même parfois pu apparaître comme les rivaux du Christ ; c’est pourquoi l’Église, durant tout le haut Moyen Âge, n’a eu de cesse de les discréditer, d’exhorter les hommes à les exterminer – c’est d’ailleurs à cette période que l’ours, chassé, se retire des plaines pour fuir vers la montagne. Elle a tout mis en œuvre pour sacrer le lion, jusqu’alors plutôt associé au démon, mais qui avait pour lui de n’avoir jamais été l’objet d’aucun culte religieux en Occident. Au moment où Henri III reçoit son ours, ce sont donc les lions qui donnent du prestige à une ménagerie. Les ours, trop nombreux dans les foires de villages, n’en sont plus les vedettes.
Au XVII° siècle, un grand personnage s’était déjà distingué par son amour des chats. On doit au cardinal de Richelieu, puissant ministre de Louis XII, d’être un précurseur en la matière. Cet homme d’Eglise passe pour avoir été le premier à la cour à être fasciné par ces animaux énigmatiques et indépendants. Lui-même en possédait quatorze, qu’il faisait surveiller par deux serviteurs spécialement dévolus à cette tâche. […]
[…] Soumise, que le cardinal qualifiait de « chatte fort douce et fort caressante », était sa favorite, ce qui en dit long sur les relations qu’il entretenait avec les humains et plus particulièrement avec les femmes…