Chat perdu

Chat perdu un des nombreux poème de Maurice Carême qui  est largement connu et apprécié dans le monde félin tant il a écrit sur le chat.

Fils d’un père peintre en bâtiment et d’une mère épicière, Maurice Carême a deux sœurs (dont l’une mourut le lendemain de sa naissance) et deux frères (dont l’un décéda à huit mois). Il passe son enfance et son adolescence à Wavre.

À 15 ans, il écrit ses premiers vers inspirés par une amie d’enfance, Bertha Detry. Dès lors, il ne cessera plus d’écrire. Élève brillant, il obtient, la même année, une bourse d’études et entre à l’École normale primaire de Tirlemont. En 1918, il est nommé instituteur à Anderlecht dans la banlieue de Bruxelles. Après une période de futurisme (1928-1932), il revient à une grande simplicité de ton.

En 1919, il crée une revue littéraire, Nos Jeunes qu’il rebaptise en 1920 La Revue indépendante. Maurice Carême collabore à la revue Anthologie de Georges Linze puis entre à La Revue sincère (1922).

En 1924, Maurice Carême se marie avec Andrée Gobron (1897-1990) (une institutrice de Dison, sœur de l’artiste peintre Roger Gobron). Il la surnommera « Caprine ». Elle lui inspira le recueil Chansons pour Caprine ainsi que les Contes pour Caprine.

 Chat perdu

Maurice Carême, l’été 1969 à Orval dans le Bois le Baty.  Élu « Prince en poésie » au Café Procope à Paris en 1972 – une plaque commémorative apposée sur la façade le rappelle -, Carême a vu son œuvre traduite dans de nombreuses langues. Par un aspect de son œuvre, il est très apprécié pour son amour des enfants, un registre essentiel de son œuvre (un quart de son œuvre environ). Mais il est aussi un poète de la grandeur et de la misère de l’homme. Récompensée par de nombreux prix littéraires, illustrée par de grands artistes, son œuvre joint à la simplicité de la forme l’expression d’une joie de vivre qui n’exclut pas une certaine gravité. Il a aussi traduit en français des poètes néerlandophones.

Peu avant sa mort, en 1978, Maurice Carême avait créé, avec ses amis les plus proches, une Fondation pour assurer la promotion de son œuvre et conserver ses archives. Il souhaitait également que sa maison reste un lieu de vie ouvert, en particulier, aux enfants pour leur faire découvrir la poésie. La Fondation Maurice Carême est l’ayant droit de l’écrivain. Elle publie une revue depuis 1978.

Jeannine Burny, qui fut la secrétaire de Maurice Carême, est la présidente de la Fondation Maurice Carême depuis la mort de l’écrivain. Elle a écrit un livre édité en 2007, intitulé Le jour s’en va toujours trop tôt : Sur les pas de Maurice Carême1, où elle raconte la relation privilégiée qui fut la sienne, durant 35 ans, avec le poète.

Le mausolée du poète est situé à côté du cimetière de Wavre, sa ville natale qu’il a chantée notamment dans Brabant. On peut y lire quelques vers du poète :

« Puissé-je, quand la mort me croisera les mains
Tandis que mon esprit rejoindra tes collines
Reposer à jamais sur ta large poitrine
Comme un enfant qui dort, oublié dans le foin »

Caprine Carême repose depuis 1990, date de son décès à Ostende, aux côtés de son époux.

Une des principales écoles de Wavre porte son nom, l’Athénée Royal Maurice Carême.

 

Un chat perdu

 

Un chat perdu

Un chat perdu rôdait

Aux portes des maisons.

Une vieille cousait,

Assise à son balcon.

 » O vieille ! dit le chat,

Je vis de peu de chose:

Deux pétales de rose

Comblent mon estomac. « 

 » En ce cas, dit la vieille,

Entrez , pauvre matou;

Dormez dans ma corbeille,

Faites comme chez vous. « 

Mais allez croire un chat !

Dès qu’il fut chez la vieille,

Il lui mangea jusqu’à

L’ouate de ses oreilles.

Maurice Carême