Fais ton Siné
Maurice Sinet, dit Siné, né le 31 décembre 1928 dans le 20e arrondissement de Paris, est un dessinateur et caricaturiste politique, ainsi qu’un régent du Collège de Pataphysique.
Maurice Sinet passe son enfance à Paris, entre Barbès et Pigalle. Le sort de son père naturel, Laurent Versy, ferronnier d’art condamné plusieurs années aux travaux forcés, contribue à sa distance critique envers l’État, la justice et la police. Siné porte le nom du mari de sa mère, Albert Sinet, dont elle a divorcé pour se remarier avec Laurent Versy.
À quatorze ans, il entre à l’École Estienne et y étudie le dessin et la maquette. La nuit, il gagne sa vie en chantant dans les cabarets. Un jour, il tombe sur les dessins d’un Roumain devenu le plus célèbre des illustrateurs américains : Saul Steinberg. Ce sera l’une de ses principales sources d’inspiration artistique : « Dès que j’ai vu les dessins de Steinberg, j’ai eu le coup de foudre et j’ai décidé d’essayer ce métier. »
Une série de dessins basée sur des jeux de mots mettant en scène des chats contribue à le faire connaître ; il entre alors à L’Express comme dessinateur politique.
Le 27 août 2008, Siné annonce sur son blog la sortie le 10 septembre de son propre hebdomadaire satirique, intitulé Siné Hebdo, avec pour rédactrice en chef sa femme Catherine Sinet. Parmi la cinquantaine de collaborateurs se trouvent Guy Bedos, Philippe Geluck, Christophe Alévêque, Jackie Berroyer, Benoît Delépine, Isabelle Alonso, Denis Robert, Michel Onfray, Delfeil de Ton… Les actionnaires du journal sont Siné, sa femme Catherine Sinet, Guy Bedos, Michel Onfray et un ami du couple Sinet, ainsi que l’Association des Mal Élevés.
Grand amateur de jazz, Siné a illustré de nombreux livres sur le jazz, ainsi que des pochettes de disques.
Certains de ses dessins ont été utilisés pour l’illustration de la page de couverture d’ouvrages, comme Parents contre profs du journaliste Maurice Maschino, parce que le dessin permet d’un coup d’œil une approche parfaite du contenu : on y voit (avec à l’arrière-plan un tableau noir où est tracé « à bas l’aicole ! ») un prof couché sur le sol, manifestement occis par un jeune élève et son père, levant tous deux le bras gauche en signe de victoire et posant le pied gauche sur le corps de leur « adversaire vaincu ».
Il a également signé la couverture du livre La Marseillaise de Marc-Édouard Nabe en 1989, représentant le saxophoniste de jazz Albert Ayler, ainsi qu’un recueil de poèmes du même écrivain, Loin des Fleurs.
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